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L’équilibre de l’eau de sa piscine

 
Qu'on ait une piscine hors sol, une piscine en bois, une piscine tubulaire ou une piscine enterrée, la connaissance de ce sujet permet en effet d’expliquer beaucoup de phénomène et d’y remédier.
 
Cet équilibre dépend de 3 éléments :

  • Le pH

Le PH (ou potentiel d’hydrogène) varie entre 0 et 14 sachant que le pH de l’eau pure, neutre, à 20 °C est de 7,0, c’est-à-dire au milieu de cette échelle. Si l’eau est acide, le pH sera en dessous de 7,0 alors qu’avec une eau basique (souvent alcaline), le pH sera au dessus de 7,0.
Pour le baigneur, l’idéal de confort de l’eau est d’être le plus près possible du pH liquide lacrymal situé vers 7,4. Mais c’est aussi dans cette zone de 7,2-7,4 que : Le chlore est actif à 60/65 %. Certes, il pourrait l’être à 100 %... mais alors ce serait accepter un pH acide autour de 5,5, impossible à concevoir tellement l’eau deviendrait agressive pour la peau, les yeux et le matériel qui subiraient des effets corrosifs en peu de temps. Par contre, en laissant monter son pH à 7,8 par exemple, il ne resterait plus qu’environ 30% de chlore actif, le reste étant bloqué.

Le floculant (utilisé pour rendre performant les filtres à sable) fonctionne bien, alors que ce n’est plus le cas dans un pH élevé.

L’eau est très claire et ce, d’autant que son pH se rapproche de la neutralité, 7,0.

Malheureusement, cet équilibre est fragile, puisqu’il dépend de la présence ou non dans l’eau de bicarbonates et carbonates pour la part alcalinité (ou TAC), de sels de calcium et de magnésium pour la dureté (ou TH) et enfin d’une teneur suffisante en gaz carbonique (CO2) dissous qui joue un rôle équilibrant.

Nos régulateurs de pH pour piscine permettent d'ajuster le pH de votre piscine et de le garder optimal.

L’alcalinité de l’eau

La richesse des bicarbonates et carbonates est mesurée par le TAC (Titre Alcalimétrie Complet) exprimé en degré français (1° f = 10 ppm ou 10 mg/l).
Cette richesse doit se situer entre 10 et 30° f pour assurer à l’eau de la piscine un pouvoir tampon suffisant.
 
Le pouvoir tampon
Terme employé en chimie, le « pouvoir tampon » est indispensable à la stabilité du pH. C’est un phénomène très facile à comprendre. Vous le connaissez d’ailleurs lorsque l’on parle d’une aspirine tamponnée, c’est-à-dire n’occasionnant pas de brûlures d’estomac. Un « pouvoir tampon » empêche un choc brutal.
Ainsi, une eau non « tamponnée », ou trop faiblement, verra son pH totalement instable, avec généralement une tendance à la montée malgré des traitements répétés pour le rectifier.
Pour empêcher cela, on peut intervenir sur 2 éléments :
 
Enrichir son eau en bicarbonates
La valeur en bicarbonates doit être supérieure à 10° f. pour obtenir une hausse de 1° f, ajouter 170 g de correcteur d’alcalinité pour 10 m3 d’eau. Pour connaître la teneur nécessaire à l’équilibre de votre eau, il suffit de lire la balance de Taylor qui la définit en fonction du pH et du TH (dureté de l’eau en sels de calcium et de magnésium).

Sachant que :
Pour beaucoup d’eaux, le TH restera ce qu’il est (l’idéal serait de10 à 20° f),
La qualité d’un bon pH en piscine étant entre 7,0 et 7,4.
 
C’est sur l’alcalinité (TAC) que l’on pourra intervenir pour rétablir une eau équilibrée.
 
Protéger au mieux le gaz carbonique présent dans l’eau de votre piscine
C’est pour la stabilité du pH un point très important, souvent ignoré, sur lequel on peut pourtant agir…

En effet, le dépôt de tartre sur les parois, qui est une plaie pour l’entretien de l’eau, et le pH, sont liés au niveau du gaz carbonique dissous dans l’eau (gaz carbonique équilibrant). Chaque fois que l’eau est agitée, il y a extraction des gaz qu’elle contient et par conséquent, une variation rapide du pH. D’où l’obligation de traiter en permanence pour baisser le pH (eau dure ou moyenne) ou l’augmenter (eau douce). C’est ainsi que nous connaissons des consommations annuelles en « pH moins » de l’ordre de 20 à 30 kg au lieu de quelques kilos ! En dehors de l’agitation, une température élevée de cette eau influe également sur son déséquilibre. Ainsi, plus l’eau montera en température, plus il y aura des variations de pH. Il est également impératif que l’eau contienne une certaine quantité de gaz carbonique dit équilibrant, pour conserver les indispensables bicarbonates de calcium. Sinon, ces bicarbonates se transforment en carbonates avec précipitation de calcite sur le bassin, c’es-à-dire une formation de tartre sur lequel vont se fixer tous les déchets, les algues, les germes pathogènes, les huiles solaires…

La dureté de l’eau TH

La dureté de l’eau est fonction de sa teneur en sels de calcium et de magnésium. Elle est mesurée par le TH (Titre Hydrotimétrique) également exprimé en degré français (° f) comme le TAC.

En piscine, on considère qu’une bonne valeur de TH devrait se situer entre 10 et 20° f pour éviter l’entartrage (au-dessus de 20° f) ou la corrosion (en dessous de 10° f). Lorsque l’eau atteint un TH de 22-25° f donc entartrante, il est des plus conseillé d’apporter chaque année un séquestrant de calcaire, très efficace pour le stabiliser et éviter ou réduire son dépôt sous forme de tartre sur les parois et fond du bassin. L’eau de pluie, acide et dépourvue de calcaire est intéressante pour de telles eaux. Aussi, plus la piscine pourra en hiver récupérer ces eaux de pluie (propres), meilleure sera l’eau au printemps suivant.
Dans le cas d’un TH très faible (au-dessous de 10° f), on peut faire appel à un produit alcalin spécifique pour remonter à hauteur de 10 à 20° f. Cet apport favorisera malheureusement l’augmentation du pH qu’il faudra alors rectifier progressivement.

En conclusion

Le pH, les bicarbonates (TAC), le calcaire (TH) et le gaz carbonique présents dans l’eau sont essentiels à l’équilibre d’une eau. PH, TAC et TH s’analysent facilement par des trousses de contrôles colorimétriques (liquide, pastilles ou languettes). Faire la chasse aux responsables du « dégazage » permet de conserver les bicarbonates, de ne pas entartrer les parois et de maintenir un pH stable.Pas de traitement brutal pour rectifier le pH. Celui-ci se traite « en douceur », par étapes. Vrai entre autres pour ceux qui utilisent encore de l’acide chlorhydrique, acide fort qui, en apport non dilué, crée du tartre. Les eaux sont déjà initialement riches en sels minéraux et autres. Les traitements, de leur côté, apportent des éléments, qui, une fois dégradés, constitueront une charge supplémentaire. Exemple : les chlores après leur action deviennent des chlorures (« cendres » de chlore). Lorsque l’eau s’évapore, les substances minérales (ou autres) restent présentes. C’est le cas par exemple des sels de calcium (calcaire) dont la concentration augmentera par l’apport d’eau neuve pour remplacer celle disparue par évaporation.

Il est donc nécessaire, voire impératif, de renouveler chaque année 30 à 50 % de son eau si l’on ne veut pas gérer de plus en plus difficilement une eau artificielle, chargée.

En agissant ainsi, ce sera pour la nouvelle saison une économie de produits, des équipements performants et un eau facile à entretenir.